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Les conseils à donner aux patients qui consultent pour chute de cheveux ou alopécie découlent naturellement des observations précédemment citées.

Il faut conseiller : l’arrêt du tabac et de l’alcool, éviter les expositions solaires excessives en protégeant sa chevelure, éviter tous les facteurs mécaniques (frictions, brossage énergique, la chaleur excessive d’un sèche–cheveu trop proche des cheveux, les tractions répétées), limiter les colorations et décolorations à une fois par mois au maximum en évitant l’association à une permanente ou à un défrisage.

Il faut aussi conseiller une alimentation équilibrée notamment en fer, en vitamines et en acides aminés soufrés.

Références bibliographiques:

  1. Trüeb RM. Association between smoking and hair loss: another opportunity for health education against smoking? Dermatology. 2003;206:189-91
  2. Model D. Smoker's face: an underrated clinical signé Br Med J (Clin Res Ed). 1985;291(6511):1760
  3. Bulpitt CJ, Shipley MJ, Broughton PM, Fletcher AE, Markowe HL, Marmot MG et al. The assessment of biological age: a report from the Department of Environment Study. Aging (Milano). 1994;6:181-91
  4. Mosley JG, Gibbs AC. Premature grey hair and hair loss among smokers: a new opportunity for health education? BMJ. 1996;313(7072):1616
  5. Matilainen V, Laakso M, Hirsso P, Koskela P, Rajala U, Keinänen-Kiukaanniemi S. Hair loss, insulin resistance, and heredity in middle-aged women. A population-based study. J Cardiovasc Risk. 2003;10:227-31
  6. Severi G, Sinclair R, Hopper JL, English DR, McCredie MR, Boyle P, Giles GG. Androgenetic alopecia in men aged 40-69 years: prevalence and risk factors. Br J Dermatol. 2003;149:1207-13
  7. Su LH, Chen TH. Association of androgenetic alopecia with smoking and its prevalence among Asian men: a community-based survey. Arch Dermatol. 2007;143:1401-6
  8. Horev L. Environmental and cosmetic factors in hair loss and destruction. Curr Probl Dermatol. 2007;35:103-17
  9. Rushton DH, Norris MJ, Dover R, Busuttil N. Causes of hair loss and the developments in hair rejuvenation. Int J Cosmet Sci. 2002;24:17-23
  10. Srogi K. Hair analysis for monotoring environemental pollution and the resulting human exposure to trace metals: an overview. Environnement, risques et santé. 2006:5;391-405
  11. Bernard BA, Franbourg A, François AM, Gautier B, Hallegot P. Ceramide binding to African-American hair fibre correlates with resistance to hair breakage. Int J Cosmet Sci. 2002;24:1-12

Les défrisages et les décolorations permanentes abiment la cuticule et rendent les cheveux fragiles et cassant. Des masques hydratants et des apports de molécules hydratantes ou de céramides par les shampooings pourraient aider les cheveux crépus à moins casser et à mieux résister aux défrisages (11)

L’utilisation des cheveux comme échantillons pour mesurer l’exposition à des toxiques n’est pas nouvelle. On peut quasiment tout mesurer dans les cheveux qui sont de véritables témoins chronologiques : médicaments , poisons, drogues illicites, produits dopants, polluants, métaux lourds...

Les métaux lourds les plus dosés dans les cheveux sont le plomb, le cuivre, le manganèse, et le cadium. Leur dosage peut aider à surveiller des populations exposées soit dans leur environnement professionnel soit dans leur lieu d’habitation. Des taux élevés peuvent témoigner d’une contamination interne par exposition professionnelle ou environnementale mais aussi d’une contamination externe (10). Les dosages dans les cheveux sont intéressants pour les motifs suivants :

  • certains métaux sont préférentiellement accumulés dans les cheveux
  • Arsenic et mercure sont stockés des années dans les cheveux alors qu’ils ne sont plus détectables dans le sang et dans les urines, et ils sont encore dosables après plusieurs siècles
  • Les échantillons sont faciles à obtenir sans geste invasif
  • Ils sont transportables et stockables facilement dans des pochettes en polyéthylène
  • Les échantillons sont légers et facilement postables ou transportables
  • Les méthodes de lavage et de préparation sont standardisables
  • Les inconvénients sont faibles : contamination externe peut être une source d’erreur
  • certaines procédures de lavages peuvent diminuer les concentrations de certains métaux
  • les dosages peuvent dépendre de la distance par rapport à la racine ou encore du lieu de résidence, du régime alimentaire du sexe et de la couleur des cheveux (il existe des tables)

Le rôle des facteurs alimentaires dans les effluvium télogènes est évident dans les malnutritions, les syndromes de malabsorption, la maladie coeliaque, les anémies et l’anorexie mentale.

Rushton et al ont montré que la chute de cheveux est corrélée avec des taux de ferritine < 30 à 70 ng/ml, d’hémoglobine <12g/100ml, de vitamine B12<200pg/ml (9). Les carences en folates, en zinc et acides aminés souffrés exposent également à la chute de cheveu.

Rushton et al ont montré qu’en supplémentant 22 femmes en fer (72 mg/j) et en l-lysine (1,5 g/j), il y avait une corrélation inverse entre le taux de ferritine (33 ng/ml en moyenne à M0 ; 89 ng/ml en moyenne à M6) et le pourcentage de cheveux en phase télogène (19,5% en moyenne à M0 ; 11,3% en moyenne à M6).

Les UVA et les UVB ont un rôle plus important que le rayonnement visible sur les cheveux. Ils provoquent une altération des cuticules avec diminution de l’adhésion des écailles cuticulaires : les cheveux sont alors secs, cassants, rugueux, raides et moins brillants. La coloration est modifiée de façon plus importante au niveau des cheveux roux et des cheveux clairs car la phéomélanine est plus sensible aux UV que l’eumélanine.

L’humidité du bord de mer est un facteur favorisant de l’altération de la cuticule. Les frottements et le sable accélèrent ce processus. La cuticule est la partie du cheveu la plus atteinte car elle est en surface et qu’elle n’est pas protégée par la mélanine qui se trouve essentiellement dans le cortex. L’oxydation de la kératine provoquée par les UV provoque une rupture des ponts disulfures.